Critique de l'hypothèse du CO2 comme cause du réchauffement climatique

L’hypothèse sur laquelle se base aujourd’hui l’ensemble du discours écologiste est que le CO2 généré par l’activité humaine cause un réchauffement climatique dommageable à terme pour l’humanité. Cette hypothèse devenue vérité absolue fut notamment défendue par Al Gore dans son film “une vérité qui dérange”, sur base des recherches menées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Néanmoins, un certains nombre de scientifiques estiment que cette hypothèse est, soit partiellement fausse: le CO2 généré par l’activité humaine n’influence pas le climat, soit complètement fausse: le CO2 généré par l’activité humaine n’influence pas le climat et le climat n’est pas en train de se réchauffer.

Sans doute avez-vous déjà vu ou entendu parler du documentaire “The Great Climate Change Swindle” ou “La grande arnaque du changement climatique” visible sur http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr en sous-titrage français. Ce documentaire couvre les aspects scientifiques et surtout politiques de la question, et je ne compte pas en parler ici.

Intéressons-nous plutôt aux arguments d’un sceptique déclaré de longue date, le paléoclimatologue australien Bob Carter, en suivant une conférence qu’il a récemment donné intitulée “Testing the hypothesis of dangerous human-caused global warming”.

Cette conférence, disponible sur http://www.youtube.com/watch?v=NFHZOYtAztU&NR=1, propose de tester l’hypothèse de départ avec cinq tests.

Test 1: Est-ce que la température globale a augmenté au cours des dernières années?

D’après Carter, la température moyenne n’a pas changé depuis 1998, alors que la masse de CO2 émise a, elle, augmenté de 4%. Donc pas d’augmentation de température liée à l’augmentation du CO2. Bien sur cette analyse fait polémique et on trouve des discussions a contrario un peu partout, par exemple sur le site de skepticalscience http://www.skepticalscience.com/global-warming-stopped-in-1998.htm ou encore sur le site de Logicalscience http://www.logicalscience.com/skeptics/bobcarter.html et de nombreux blogs et forums. Le contre-argument porte, en gros, sur le fait que le El Nino de 1998 fut très puissant (forte augmentation de température) et “masque” les hausses suivantes. Carter ensuite présente les données sur 28 ans de mesures satellitaires par micro-ondes, qui indiquent aucun changement dans l’hémisphère sud, une hausse dans l’hémisphère nord, et donc une hausse globale moyenne mais de très faible amplitude. Je n’ai personnellement pas d’avis définitif sur la conclusion du test 1.

Test 2: Est-ce que la hausse de température constatée se situe en-dehors de la variabilité naturelle?

Carte présente des graphiques remontant de plus en plus loin dans le passé, démontrant que la hausse actuelle se situe tout à fait dans une zone de variabilité naturelle. Variabilité avec un cycle de l’ordre de 1500 ans, correspondant au cycle solaire.

Test 3: Il y a t’il une corrélation entre le niveau de CO2 et la température (à notre époque d’émission non naturelle de CO2)?

D’après Carter, même si dans l’ensemble on constate une certaine corrélation il y a clairement une corrélation négative pendant la période d’après-guerre, qui a connu une forte hausse d’émission de C02, et une baisse des températures globales. Donc pour lui le test est encore négatif.

Test 4: Est-ce que le niveau de C02 devance, ou suit le changement de température?

Basé sur les données de forages de Vostok, on voit une forte corrélation entre la température et le C02, mais en regardant en détail il montre que le changement de température précède la variation de C02, et non l’inverse. Donc comme la température monte avant que le C02 n’augmente, le C02 ne peut pas être responsable de la hausse de la température. J’ai trouvé un article assez technique sur le sujet sur le lien http://icebubbles.ucsd.edu/Publications/CaillonTermIII.pdf . Selon les sources le délai C02-température serait compris entre 200 et 1000 ans. Cet argument me semble assez imparable.

Test 5: Comparaison entre les mesures de températures aux pôles et à l’équateur, à basse et haute altitude, avec ce que la théorie du réchauffement par effet de serre indique. A nouveau pour Carter par de corrélation. Personnellement ce test ne me parait pas très clair, ne sachant pas comment fonctionne le modèle.

Carter en conclu que l’hypothèse de départ s’avère donc fausse, n’ayant passé aucun de ses cinq tests. Il rappelle également une lettre ouverte envoyée par une centaine de scientifiques en décembre 2007 au Secrétaire Général des Nations Unies, dénonçant d’une part les approximations et fausses conclusions des travaux du GIEC, et d’autre part l’inefficacité voir le danger pour les populations des mesures radicales contre les émissions de C02. Là on entre dans la partie plus politique, qui n’est pas l’objet de ce billet, mais j’y reviendrai.

Edité le 15 juin:

Article à lire pour eux et celles qui s’intéressent à la question climatique et surtout au fonctionnement du GIEC: http://nzclimatescience.net/index.php?option=com_content&task=view&id=155&Itemid=1 par le Dr Vincent Gray, membre du GIEC.

Extrait: The disappearance of the IPCC in disgrace is not only desirable but inevitable. The reason is, that the world will slowly realise that the “predictions” emanating from the IPCC will not happen. The absence of any “global warming” for the past eight years is just the beginning. Sooner or later all of us will come to realise that this organisation, and the thinking behind it, is phony. Unfortunately severe economic damage is likely to be done by its influence before that happens.

Traduction pour les non-anglophones: “La disparition du GIEC est non seulement désirable mais inévitable. La raison étant que le monde va lentement se rendre compte que les “prédictions” du GIEC ne se réaliseront pas. L’absence de réchauffement global depuis 8 ans est juste le commencement. Tôt ou tard nous allons tous nous rendre compte que cette organisation, et son mode de pensée, n’a pas de sens. Malheureusement nous risquons de sérieux dommages économiques avant que cela n’arrive”.

Cela, de la part d’un “Expert reviewer” du GIEC depuis le début…

A lire également, un article paru dans le journal australien Quadrant qui se définit comme the leading general intellectual journal of ideas, literature, poetry and historical and political debate published in Australia. intitulé Illusions of Climate Sciencehttp://www.quadrant.org.au/magazine/issue/2008/10/illusions-of-climate-science, par William Kininmonth (d’après Quadrant, ancien directeur du Australia National Climate Centre).

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A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

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